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Explication complète des droits de souscription d'actions dans le droit des sociétés japonais

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Explication complète des droits de souscription d'actions dans le droit des sociétés japonais

Le “droit de souscription d’actions nouvelles” sous le droit des sociétés japonais est un instrument financier extrêmement important que les entreprises utilisent pour atteindre divers objectifs tels que la levée de fonds, la réorganisation de l’entreprise et l’octroi d’incitations aux employés. Il s’agit d’un droit qui permet d’acquérir de nouvelles actions de la société sous certaines conditions. Le droit de souscription d’actions nouvelles n’est pas limité à un seul objectif et fonctionne comme un moyen flexible pour atteindre divers objectifs stratégiques d’une entreprise. Cette large gamme d’applications possibles est la raison pour laquelle les entreprises japonaises utilisent largement le droit de souscription d’actions nouvelles.

Cet article offre une explication complète du processus juridique du droit de souscription d’actions nouvelles en vertu du droit des sociétés japonais, de sa nature juridique, de son émission, de son attribution, de sa gestion, de son transfert, de son exercice et de son extinction. En particulier, il vise à présenter ces concepts de manière claire et compréhensible tout en décrivant les termes spécialisés en japonais, en ciblant les lecteurs anglophones qui apprennent le japonais. Bien que le droit de souscription d’actions nouvelles soit un droit indépendant, il recèle la possibilité de devenir des actions à l’avenir, ce qui lui confère une nature unique par rapport aux obligations et aux actions. Cette caractéristique est importante pour les entreprises lorsqu’elles envisagent diverses options de financement. Le droit des sociétés japonais offre une certaine flexibilité dans la conception et l’utilisation du droit de souscription d’actions nouvelles, tout en protégeant les actionnaires existants et les investisseurs en réglementant en détail le processus de son émission à son extinction. Ce cadre juridique sert de fondement pour équilibrer la liberté des entreprises à innover dans le financement et la réorganisation organisationnelle avec la fiabilité et la transparence envers les investisseurs sur le marché.

Le cabinet d’avocats Monolith possède une expertise approfondie et une riche expérience pratique dans le droit des sociétés japonais, en particulier en ce qui concerne le droit de souscription d’actions nouvelles, et fournit des conseils juridiques optimaux à ses clients, tant nationaux qu’internationaux. Nous espérons que cet article contribuera à approfondir la compréhension du droit de souscription d’actions nouvelles dans la pratique juridique des entreprises au Japon.

La nature juridique et l’importance des droits de souscription d’actions au Japon

Les droits de souscription d’actions (Stock Acquisition Rights) désignent le droit de réclamer l’émission d’actions d’une société par actions. Cette définition est clairement établie à l’article 2, paragraphe 23, de la loi japonaise sur les sociétés (会社法). Les droits de souscription d’actions constituent un droit indépendant, qui n’est pas une action en soi, et représentent des titres de valeur ayant une nature juridique distincte de celle des obligations ou des actions. Comme il s’agit d’un droit d’acquérir des actions à l’avenir, il ne confère pas les droits associés à un actionnaire au moment présent (tels que le droit de vote ou le droit aux dividendes). Le cadre de base des droits de souscription d’actions est défini dans le chapitre 5 de la deuxième partie de la loi sur les sociétés (à partir de l’article 236), qui couvre l’ensemble du cycle de vie des droits de souscription d’actions, y compris leur émission, leur gestion, leur transfert, leur exercice et leur extinction.

Les droits de souscription d’actions deviennent des actions uniquement lorsqu’ils sont exercés et diffèrent donc des actions elles-mêmes. Les actions représentent une part de la propriété de la société et s’accompagnent de droits et obligations pour les actionnaires, tandis que les droits de souscription d’actions ne sont qu’un droit futur d’acquisition d’actions. Cette distinction est particulièrement importante pour les investisseurs étrangers, car comprendre la différence claire entre le potentiel futur d’acquisition d’actions que représentent les droits de souscription d’actions et le statut actuel d’actionnaire est essentiel pour prendre des décisions d’investissement éclairées.

Les options sur actions sont une forme de droits de souscription d’actions, émises spécifiquement comme incitation pour les dirigeants et les employés. Bien que la loi sur les sociétés les traite globalement sous l’appellation “droits de souscription d’actions”, dans la pratique, le terme “options sur actions” est utilisé en fonction de leur objectif et de leur public cible. Cet article se concentre sur le système global des droits de souscription d’actions, tout en limitant les détails spécifiques aux options sur actions.

L’utilisation des droits de souscription d’actions dans les entreprises est variée. Premièrement, ils peuvent servir de moyen de financement. Les droits de souscription d’actions sont un outil efficace pour les entreprises qui cherchent à lever de nouveaux fonds. En particulier, lorsqu’ils sont combinés avec des obligations, comme dans le cas des obligations convertibles avec droits de souscription d’actions (Convertible Bonds with Stock Acquisition Rights), ils peuvent répondre à divers besoins des investisseurs. Une telle combinaison exploite pleinement les caractéristiques flexibles des droits de souscription d’actions en tant que produits financiers, permettant aux entreprises de lever des fonds à faible coût et de sécuriser la possibilité d’augmenter leur capital à l’avenir.

Deuxièmement, ils sont utilisés dans les fusions et acquisitions (M&A) et les réorganisations d’entreprises. Dans le cadre d’une réorganisation (par exemple, une fusion ou une scission d’entreprise), les droits de souscription d’actions peuvent être utilisés comme contrepartie ou conçus pour acquérir des actions dans la nouvelle société après la réorganisation. Cela permet de construire des schémas de réorganisation flexibles. Cela montre que les droits de souscription d’actions ne sont pas seulement un outil de financement, mais aussi un outil juridique important pour faciliter la réorganisation stratégique d’une entreprise.

Troisièmement, ils servent à octroyer des incitations aux dirigeants et employés. Il est courant d’attribuer des droits de souscription d’actions aux dirigeants et employés pour encourager leur contribution à l’augmentation de la valeur de l’entreprise. Cela a pour effet de motiver en leur donnant la possibilité d’acquérir des actions de l’entreprise à l’avenir et de bénéficier de l’appréciation de leur valeur. Ainsi, les droits de souscription d’actions sont devenus un élément essentiel pour soutenir la stratégie de croissance d’une entreprise sous de multiples aspects.

Procédures et types d’émission de droits de souscription d’actions au Japon

L’émission de droits de souscription d’actions est décidée par les organes de la société. En principe, une résolution spéciale de l’assemblée générale des actionnaires est nécessaire (article 238, paragraphe 2 de la loi japonaise sur les sociétés). Cela reflète l’intention de respecter la volonté des actionnaires, car l’émission de droits de souscription d’actions peut affecter les intérêts des actionnaires existants, et démontre l’approche de la loi japonaise sur les sociétés qui privilégie la transparence des entreprises et la protection des actionnaires. Cependant, dans les sociétés avec un conseil d’administration, l’assemblée générale des actionnaires peut déléguer au conseil d’administration la décision sur les questions relatives à l’émission de droits de souscription d’actions (article 240, paragraphe 1 de la loi sur les sociétés). Dans ce cas, le conseil d’administration détermine les conditions d’émission dans les limites fixées par l’assemblée générale des actionnaires. Pour les sociétés cotées, il est possible de déléguer par une résolution ordinaire de l’assemblée générale des actionnaires la décision sur les questions relatives à l’émission de droits de souscription d’actions au conseil d’administration (article 240, paragraphe 1 de la loi sur les sociétés). Il s’agit d’une exception permettant un financement rapide et est conçue pour répondre à la flexibilité du marché. Ces procédures visent à équilibrer la flexibilité des entreprises dans l’utilisation des droits de souscription d’actions et la protection des actionnaires existants.

Lors de l’émission de droits de souscription d’actions, il est nécessaire de déterminer les éléments suivants en vertu de l’article 236 de la loi japonaise sur les sociétés :

  • Le nombre de droits de souscription d’actions
  • Le type et le nombre d’actions visées par les droits de souscription d’actions
  • La valeur ou la méthode de calcul de la propriété contribuée lors de l’exercice des droits de souscription d’actions
  • La période pendant laquelle les droits de souscription d’actions peuvent être exercés
  • Les questions relatives au capital social et aux réserves de capital qui augmentent lors de l’émission d’actions suite à l’exercice des droits de souscription d’actions
  • Les restrictions sur le transfert des droits de souscription d’actions, le cas échéant
  • Les dispositions permettant de demander l’acquisition des droits de souscription d’actions, le cas échéant
  • Les dispositions permettant à la société d’acquérir les droits de souscription d’actions, le cas échéant
  • Les questions relatives à l’acquisition gratuite des droits de souscription d’actions
  • Les conditions d’exercice des droits de souscription d’actions
  • Les clauses d’acquisition des droits de souscription d’actions
  • Le droit de demander le rachat des droits de souscription d’actions
  • Les questions relatives à l’extinction des droits de souscription d’actions
  • La question de l’émission de certificats de droits de souscription d’actions, le cas échéant
  • La date d’émission des droits de souscription d’actions
  • La question de l’émission d’obligations avec droits de souscription d’actions, le cas échéant
  • Les conditions d’exercice des droits de souscription d’actions
  • Les restrictions sur le transfert des droits de souscription d’actions

Ces éléments sont essentiels pour clarifier la nature juridique et le contenu des droits des droits de souscription d’actions et sont extrêmement importants pour éviter les conflits futurs. La diversité des éléments des conditions d’émission montre la grande capacité de personnalisation des droits de souscription d’actions. Par exemple, le prix d’exercice, la période d’exercice, les restrictions de transfert, et le droit d’acquisition par la société peuvent être conçus stratégiquement pour atteindre des objectifs d’entreprise spécifiques. Ainsi, l’émission de droits de souscription d’actions n’est pas seulement une procédure légale, mais une décision stratégique qui a un impact significatif sur la structure du capital de l’entreprise, la gouvernance et les relations avec les parties prenantes.

Il existe principalement deux types d’émission de droits de souscription d’actions. L’un est l’émission “payante”, où l’acquisition des droits de souscription d’actions nécessite une contrepartie. Cela permet à la société de lever des fonds. L’autre est l’émission “gratuite”, où l’acquisition des droits de souscription d’actions ne nécessite pas de contrepartie. Cela est principalement utilisé pour fournir des incitations aux dirigeants et aux employés ou pour redistribuer des bénéfices aux actionnaires (attribution aux actionnaires).

De plus, les droits de souscription d’actions peuvent être émis conjointement avec des obligations (articles 2, numéro 24, et 248 de la loi sur les sociétés). Cela est appelé des obligations avec droits de souscription d’actions. Les investisseurs peuvent ainsi bénéficier des revenus d’intérêts des obligations tout en ayant l’opportunité de profiter de l’appréciation future du cours de l’action de la société. Pour la société, cela représente l’avantage de lever des fonds à faible coût et de sécuriser la possibilité d’augmenter le capital à l’avenir, offrant ainsi un moyen flexible de répondre à divers besoins de financement.

Attribution et gestion des droits de souscription d’actions au Japon

L’attribution des droits de souscription d’actions nouvelles se fait sur la base des conditions de souscription définies par l’organe de décision émetteur (assemblée générale des actionnaires ou conseil d’administration). Il existe principalement deux méthodes d’attribution :

  • Attribution aux actionnaires : méthode qui consiste à attribuer des droits de souscription d’actions nouvelles aux actionnaires existants en fonction de leur pourcentage de détention. Cela permet de prévenir la dilution des droits des actionnaires existants.
  • Attribution à des tiers : méthode qui consiste à attribuer des droits de souscription d’actions nouvelles à des tiers spécifiques (par exemple, certains investisseurs, partenaires commerciaux, dirigeants, employés, etc.). Elle est largement utilisée pour des objectifs spécifiques tels que le financement, les alliances stratégiques, l’octroi d’incitations, etc.

Les personnes souhaitant souscrire aux droits de souscription d’actions nouvelles doivent soumettre une demande à la société (article 242 de la loi japonaise sur les sociétés). La société décide ensuite des bénéficiaires de l’attribution.

La société doit inscrire ou enregistrer les informations relatives aux droits de souscription d’actions nouvelles émis dans le « registre des droits de souscription d’actions nouvelles » (article 249 de la loi japonaise sur les sociétés). Ce registre contient le nom ou la dénomination du titulaire des droits, son adresse, le type et le nombre de droits de souscription d’actions qu’il détient, ainsi que la date d’acquisition. Ce registre est la base pour clarifier les droits des titulaires de droits de souscription d’actions et pour gérer de manière fluide l’exercice, le transfert et l’extinction de ces droits. Les titulaires de droits de souscription d’actions peuvent demander à la société de consulter ou de copier ce registre (article 252 de la loi japonaise sur les sociétés). Ce registre est non seulement un outil de gestion interne pour la société afin de suivre les droits de souscription d’actions, mais aussi un mécanisme important pour assurer la protection des investisseurs et la transparence. En fournissant un enregistrement clair de la propriété et des droits, il contribue à réduire les conflits et à faciliter l’exercice et le transfert des droits de souscription d’actions. Pour les investisseurs étrangers, cette gestion des enregistrements constitue un aspect fondamental de la certitude juridique et de la diligence raisonnable dans les transactions d’entreprise au Japon.

Lorsque de nombreux droits de souscription d’actions sont émis ou dans le cas d’entreprises cotées, il est courant qu’un agent de transfert de titres (comme une société de services de titres) prenne en charge la gestion du registre des droits de souscription d’actions. L’agent de transfert de titres gère de manière professionnelle les opérations administratives liées aux droits de souscription d’actions, telles que les procédures de transfert de nom lors de la cession des droits, la réception des procédures d’exercice et la gestion des procédures d’extinction, et soutient la communication fluide entre la société et les titulaires de droits de souscription d’actions. La gestion des droits de souscription d’actions n’est pas seulement une question de conformité légale, mais représente également un défi opérationnel pour les entreprises de grande envergure ou très actives, nécessitant une infrastructure spécialisée (comme les agents de transfert de titres). Cela montre que, tandis que le cadre juridique fournit des règles, la mise en œuvre pratique nécessite souvent des solutions spécifiques à l’industrie pour assurer l’efficacité, la précision et le respect des exigences légales concernant les droits de nombreux titulaires de droits de souscription d’actions.

Transfert et restrictions des droits de souscription de nouvelles actions sous le droit japonais

Les droits de souscription de nouvelles actions sont, en principe, transférables selon l’article 254, paragraphe 1 de la loi japonaise sur les sociétés (会社法). Cette transférabilité découle de la nature des droits de souscription en tant que valeurs mobilières, ce qui est essentiel pour assurer leur liquidité sur le marché. Le transfert s’effectue par la remise des certificats de droits de souscription si ceux-ci sont émis, ou par le changement de nom dans le registre des droits de souscription si aucun certificat n’est émis.

Cependant, une société peut limiter le transfert des droits de souscription par des dispositions statutaires conformément à l’article 254, paragraphe 2 de la loi japonaise sur les sociétés. Ces restrictions de transfert peuvent être établies dans les conditions d’émission des droits de souscription. Les principales raisons de mettre en place de telles restrictions incluent la stabilisation du contrôle de la société, le maintien d’une structure d’actionnariat spécifique ou la prévention de la circulation inappropriée d’informations privilégiées. Ces restrictions sont particulièrement utilisées dans les entreprises non cotées ou les startups pour empêcher que des droits de souscription stratégiquement importants ne tombent entre les mains de tiers non désirés. Pour transférer des droits de souscription avec restrictions, l’approbation de la société est nécessaire (article 254, paragraphe 2 de la loi japonaise sur les sociétés). L’organe d’approbation est le conseil d’administration dans les sociétés ayant un conseil d’administration, et l’assemblée générale des actionnaires dans les autres cas. Le cadre juridique concernant la transférabilité des droits de souscription reflète un équilibre délibéré entre fournir de la liquidité aux détenteurs de droits de souscription (ce qui rend les droits de souscription des instruments financiers plus attrayants) et permettre à la société de maintenir le contrôle sur sa structure de propriété. Pour les investisseurs étrangers, comprendre cet équilibre est crucial car de telles restrictions de transfert peuvent avoir un impact significatif sur la valeur de leurs droits de souscription et leurs stratégies de sortie.

Les restrictions de transfert des droits de souscription sont souvent l’objet de litiges juridiques concernant leur validité et leur application. Un jugement important du Tribunal de district de Tokyo en date du 18 mars 2008 (Heisei 20) (2008) est un exemple notable. Ce jugement a fourni des orientations spécifiques sur la validité des restrictions de transfert et sur l’étendue des motifs légitimes pour lesquels une société peut refuser d’approuver un transfert. En général, pour qu’une société refuse l’approbation d’un transfert, elle doit avoir des raisons objectives et raisonnables, telles qu’un préjudice significatif aux intérêts de la société. Ce jugement suggère qu’il existe des limites à l’exercice des restrictions de transfert pour éviter leur abus. Bien que la loi sur les sociétés autorise les restrictions de transfert, le pouvoir judiciaire joue un rôle crucial pour s’assurer que ces dispositions légales ne soient pas utilisées de manière à nuire injustement aux détenteurs de droits de souscription. L’accent mis par les tribunaux sur les « motifs raisonnables » indique que les décisions de la société concernant l’approbation du transfert ne sont pas absolues, mais sont soumises à un test de rationalité et d’équité, protégeant ainsi les détenteurs de droits de souscription contre des refus arbitraires et renforçant le principe selon lequel même les pouvoirs conférés par la loi doivent être exercés de manière fidèle et ne pas être utilisés à des fins inappropriées.

L’exercice des droits de souscription de nouvelles actions et ses effets sous le droit japonais

Les détenteurs de droits de souscription de nouvelles actions peuvent, en exerçant ces droits, acquérir des actions de l’entreprise. Lors de l’exercice, il est nécessaire de faire une demande d’exercice dans la période définie lors de l’émission des droits. Cette demande s’effectue en soumettant les documents requis au lieu désigné par l’entreprise et en versant le montant d’exercice établi. Bien que le montant d’exercice soit généralement en espèces, les apports en nature sont également possibles (selon l’article 281 de la loi japonaise sur les sociétés).

Lorsque les droits de souscription de nouvelles actions sont exercés légalement, le détenteur devient actionnaire de l’entreprise. Ainsi, les droits exercés s’éteignent, et de nouvelles actions sont émises ou des actions propres sont attribuées. L’exercice représente un moment extrêmement important dans le cycle de vie des droits de souscription, modifiant fondamentalement la structure du capital de l’entreprise et la position du détenteur des droits. Ce changement a un impact direct sur les actionnaires existants (potentielle dilution) et sur les états financiers de l’entreprise. Pour les investisseurs étrangers, comprendre ce mécanisme est clé pour évaluer la propriété future et la solidité financière d’une entreprise japonaise. Les détails concernant l’augmentation du capital social et des réserves de capital suite à l’exercice sont définis dans les conditions d’émission, ce qui est une question importante car elle affecte directement la situation financière de l’entreprise. Les conditions d’exercice des droits de souscription de nouvelles actions sont spécifiquement établies au moment de l’émission. Par exemple, l’atteinte de certains objectifs de performance, une introduction en bourse ou l’écoulement d’une certaine période peuvent être des conditions préalables. Sans la satisfaction de ces conditions, l’exercice des droits de souscription n’est pas possible.

Les droits de souscription de nouvelles actions ne peuvent être exercés que pendant la période définie. Une fois cette période écoulée, les droits expirent automatiquement. La période d’exercice est un facteur qui influence grandement la valeur des droits de souscription et exige des investisseurs une stratégie pour exercer leurs droits au moment opportun. En définissant avec soin les conditions d’exercice (comme les objectifs de performance ou l’IPO) et la période d’exercice, les entreprises peuvent aligner les intérêts des détenteurs de droits de souscription (comme les employés ou les investisseurs stratégiques) avec les objectifs à long terme de l’entreprise. Ainsi, les droits de souscription de nouvelles actions fonctionnent non seulement comme un outil de financement, mais aussi comme un incitatif dynamique ou un outil de financement. Par exemple, une longue période d’exercice associée à des conditions basées sur la performance encourage une contribution durable et aligne les intérêts de la direction avec la création de valeur à long terme pour les actionnaires. Cela démontre comment les droits de souscription de nouvelles actions peuvent être appliqués de manière sophistiquée, allant au-delà d’une simple levée de fonds.

Causes de l’extinction des droits de souscription d’actions au Japon

Les droits de souscription d’actions au Japon s’éteignent lorsque leur objectif est atteint ou lorsqu’un événement spécifique survient. Voici les principales causes d’extinction :

  • Extinction par exercice : Lorsque le titulaire des droits de souscription d’actions exerce son droit et acquiert des actions, ces droits s’éteignent. Il s’agit de la forme d’extinction la plus courante.
  • Expiration de la période d’exercice : Si la période d’exercice des droits de souscription d’actions arrive à échéance sans être utilisée, les droits non exercés s’éteignent automatiquement. Les titulaires doivent donc être constamment conscients de la période d’exercice.
  • Extinction par clause d’acquisition : L’entreprise peut stipuler, lors de l’émission des droits de souscription d’actions, une « clause d’acquisition » qui lui permet d’acquérir les droits si certains événements se produisent (Article 236, paragraphe 1, point 8 de la loi japonaise sur les sociétés, S_S10, S_S11, S_S14). Par exemple, lors d’une réorganisation telle qu’une fusion ou une scission d’entreprise, ou pour maintenir une certaine composition d’actionnaires, l’entreprise peut acquérir de force les droits de souscription d’actions et les éteindre. Dans ce cas, une contrepartie peut être versée au titulaire des droits.
  • Extinction par acquisition gratuite : L’entreprise peut, par une résolution spéciale de l’assemblée générale des actionnaires, acquérir gratuitement les droits de souscription d’actions et les éteindre (Article 276, paragraphe 1, point 1 de la loi japonaise sur les sociétés, S_S12). Cela peut être utilisé lorsque la valeur des droits de souscription d’actions a considérablement diminué ou lorsque l’objectif de leur émission n’est plus pertinent.
  • Extinction par demande d’annulation : Si une disposition permet au titulaire des droits de souscription d’actions de demander à l’entreprise l’extinction de ces droits, ils s’éteignent suite à cette demande.
  • Autres causes : Dans le cas des obligations avec droits de souscription d’actions, les droits peuvent s’éteindre si les obligations sont remboursées ou si le bénéfice du terme est perdu. De plus, les droits peuvent également s’éteindre si certaines conditions spécifiées dans les termes de l’émission sont remplies.

L’extinction des droits de souscription d’actions présente une double nature : d’une part, elle représente la perte de droits pour le titulaire à l’expiration de la période d’exercice, et d’autre part, elle sert d’outil stratégique pour la gestion de la structure du capital, comme l’acquisition par la société ou l’acquisition gratuite. Pour l’entreprise, les différents mécanismes d’extinction (en particulier la clause d’acquisition) offrent une flexibilité essentielle pour éviter la dilution future ou une composition d’actionnaires indésirable. Cela montre que l’extinction n’est pas simplement la fin d’un droit, mais une étape stratégiquement importante que l’entreprise peut contrôler sous certaines conditions. La loi japonaise sur les sociétés fournit un cadre clair sur quand et comment les droits de souscription d’actions s’éteignent, apportant une certitude juridique tant pour l’entreprise que pour le titulaire des droits. Cependant, dans ce cadre, la loi accorde à l’entreprise une grande discrétion pour gérer activement les droits de souscription d’actions à travers certaines dispositions (comme la clause d’acquisition). Cela signifie que, bien que le titulaire des droits ait des droits clairs, il doit être conscient que l’entreprise peut mettre fin à ces droits sous des conditions préalablement convenues, soulignant l’importance de comprendre en profondeur les termes de l’émission.

Principaux cas de jurisprudence relatifs aux droits de souscription d’actions au Japon

La jurisprudence concernant les droits de souscription d’actions est essentielle pour comprendre l’interprétation de la loi sur les sociétés et son application pratique. Voici quelques-uns des cas les plus importants. Ces décisions judiciaires démontrent que, bien que la loi sur les sociétés japonaises soit exhaustive, elle repose sur l’interprétation judiciaire pour clarifier son application dans des situations complexes ou imprévues. Comprendre ces cas est tout aussi crucial que de comprendre la loi elle-même, car cela révèle comment la loi est réellement appliquée et quels risques ou protections existent.

Décision du Tribunal de district de Tokyo du 18 mars 2008 (Heisei 20) (Validité des restrictions de transfert et motifs légitimes de refus d’approbation)

Cette décision a clarifié la validité des restrictions de transfert des droits de souscription de nouvelles actions et la portée des « motifs légitimes » permettant à une société de refuser l’approbation d’un transfert. Les points clés de la décision indiquent qu’une société doit avoir des raisons objectives et rationnelles pour refuser l’approbation d’un transfert, telles qu’un préjudice significatif aux intérêts de la société, et que des raisons abstraites telles que le simple fait de ne pas être « souhaitable » ne sont pas acceptables. Cela constitue une ligne directrice importante pour prévenir l’abus des restrictions de transfert et la violation injuste des droits des détenteurs de droits de souscription de nouvelles actions. Cette décision est significative en ce qu’elle illustre la position judiciaire sur la manière d’équilibrer la liquidité des droits de souscription de nouvelles actions tout en préservant le contrôle de l’entreprise, dans le contexte du droit des sociétés japonais.

Arrêt de la Cour suprême du Japon du 19 juillet 2016 (Heisei 28) (Conditions d’exercice des bons de souscription d’actions et principe d’égalité des actionnaires)

Cet arrêt concerne un cas litigieux où il a été débattu si les conditions d’exercice des bons de souscription d’actions étaient contraires au principe d’égalité des actionnaires. L’essentiel de la décision indique que pour déterminer si des conditions spécifiques violent le principe d’égalité des actionnaires, il convient de considérer si ces conditions poursuivent un objectif raisonnable et si elles sont nécessaires et appropriées pour atteindre cet objectif, dans une mesure raisonnable. Le fait qu’elles soient simplement défavorables à certains actionnaires ne les rend pas immédiatement illégales. Cette décision fournit un critère de jugement important pour concilier la liberté de conception des bons de souscription d’actions avec le principe d’égalité des actionnaires, qui est un principe fondamental du droit des sociétés au Japon.

Jugement du Tribunal de district de Tokyo du 29 novembre 2017 (Heisei 29) (2017) concernant la validité des clauses d’ajustement du prix d’exercice des bons de souscription d’actions)

Il s’agit d’un cas où la validité des clauses d’ajustement du prix d’exercice des bons de souscription d’actions (par exemple, des clauses qui ajustent le prix d’exercice en cas de dilution du prix des actions due à une nouvelle émission d’actions) a été contestée. L’essentiel du jugement est que, bien que les clauses d’ajustement du prix d’exercice puissent être admises dans une mesure raisonnable pour protéger la valeur des droits des détenteurs de bons de souscription d’actions, la méthode d’ajustement ne doit pas porter atteinte de manière injuste aux intérêts de la société. Ce jugement a fourni des directives concrètes sur la manière d’équilibrer la préservation de la valeur des bons de souscription d’actions et le maintien de la solidité financière de l’entreprise.

Ces précédents judiciaires mettent en évidence les tensions entre les différents intérêts liés aux bons de souscription d’actions (la liquidité des détenteurs de bons de souscription d’actions et le contrôle de l’entreprise, les droits des détenteurs de bons de souscription d’actions et l’égalité des actionnaires existants, la protection de la valeur pour les détenteurs de bons de souscription d’actions et la flexibilité financière de l’entreprise). Les décisions des tribunaux tentent de tracer une ligne entre ces intérêts concurrents. Le pouvoir judiciaire joue activement le rôle de médiateur entre les différents intérêts liés aux bons de souscription d’actions. Les jugements montrent que, tandis que la loi sur les sociétés fournit les règles de base, les tribunaux garantissent que ces règles sont appliquées équitablement et empêchent l’abus de pouvoir par l’entreprise ou les détenteurs de bons de souscription d’actions. Ce rôle du pouvoir judiciaire contribue à la stabilité et à la prévisibilité de l’environnement juridique des affaires au Japon, ce qui est un élément essentiel pour attirer et maintenir les investissements étrangers.

Ci-dessous, nous résumons les principaux précédents judiciaires concernant les bons de souscription d’actions.

Précédent judiciaireAnnéeQuestion litigieuseEssentiel du jugement
Tribunal de district de Tokyo2008Validité des restrictions de transfert et motifs légitimes de refus d’approbationLe refus d’approbation du transfert par la société nécessite des motifs objectifs et rationnels.
Cour suprême2016Conditions d’exercice des bons de souscription d’actions et principe d’égalité des actionnairesLes critères de jugement sont le but raisonnable des conditions d’exercice et la nécessité proportionnelle.
Tribunal de district de Tokyo2017Validité des clauses d’ajustement du prix d’exercice des bons de souscription d’actionsL’ajustement du prix d’exercice est admis dans une mesure raisonnable mais ne doit pas porter atteinte injustement aux intérêts de la société.

Comparaison entre les droits de souscription d’actions et des concepts similaires sous le droit des sociétés japonais

Au Japon, les droits de souscription d’actions possèdent des caractéristiques juridiques uniques au sein de la loi sur les sociétés, bien qu’ils puissent être confondus avec d’autres instruments financiers tels que les actions ou les options sur actions. Distinguer clairement ces concepts est essentiel pour leur compréhension et leur utilisation appropriées. Cela est particulièrement vrai pour les lecteurs étrangers, car des termes similaires peuvent avoir des significations juridiques différentes. Le tableau suivant compare les principales différences entre les droits de souscription d’actions, les actions et les options sur actions. Cette comparaison permet de comprendre clairement la spécificité des droits de souscription d’actions et en quoi ils diffèrent des autres instruments financiers.

CaractéristiqueDroits de souscription d’actionsActionsOptions sur actions
Nature juridiqueDroit d’acquérir des actions à l’avenir sous certaines conditions. Titre de valeur indépendant.Titre représentant une part de propriété de la société. Statut d’actionnaire.Type de droit de souscription d’actions accordé aux dirigeants et employés.
Origine du droitÉmis conformément aux termes d’émission basés sur la loi sur les sociétés.Émis lors de la création de la société ou lors d’une augmentation de capital.Émis en tant que droit de souscription d’actions. Habituellement gratuit.
Droits en tant qu’actionnaireAucun avant l’exercice (droit de vote, droit aux dividendes, etc.).Existants (droit de vote, droit aux dividendes, droit à la part du patrimoine résiduel, etc.).Aucun avant l’exercice.
Nécessité d’exerciceExercice nécessaire. Devient une action après exercice.Pas d’exercice nécessaire. Est en soi une action.Exercice nécessaire. Devient une action après exercice.
ContrepartiePeut être émis avec ou sans contrepartie.En principe avec contrepartie (apport).Habituellement sans contrepartie (à des fins d’incitation).
Objectif principalDiversifié : financement, fusions et acquisitions, attribution d’incitations, etc.Propriété et contrôle de la société, financement.Attribution d’incitations aux dirigeants et employés.
Liquidité sur le marchéTransférable (peut être soumis à des restrictions de transfert).Transférable (peut être soumis à des restrictions de transfert).Généralement soumis à des restrictions de transfert.
Fondement dans la loi sur les sociétésLivre II, Chapitre 5 (Article 236 et suivants).Livre II, Chapitre 1 (Article 104 et suivants).Traités comme une partie des droits de souscription d’actions.

Résumé

Dans cet article, nous avons expliqué en détail le processus complet des droits de souscription de nouvelles actions sous le droit des sociétés japonais, depuis leur nature juridique jusqu’à leur émission, attribution, gestion, transfert, exercice et enfin leur extinction. Les droits de souscription de nouvelles actions ne se limitent pas à être un simple moyen de financement ; ils fonctionnent comme un outil extrêmement flexible et puissant dans la stratégie de croissance des entreprises, la réorganisation organisationnelle et la conception d’incitations pour les talents. Leur diversité d’utilisation est soutenue par la flexibilité des conditions d’émission détaillées dans la loi sur les sociétés et par l’accumulation d’interprétations formées par la jurisprudence.

Cependant, cette flexibilité implique également des exigences juridiques complexes et une conception prudente. La flexibilité des droits de souscription de nouvelles actions peut offrir un avantage stratégique aux entreprises, mais elle s’accompagne de complexités juridiques et de pièges potentiels. Pour les entreprises étrangères, cela signifie que des conseils juridiques spécialisés ne sont pas seulement recommandés, mais essentiels pour éviter des erreurs coûteuses et des responsabilités imprévues. En particulier, les restrictions de transfert, les conditions d’exercice et les causes d’extinction peuvent avoir un impact direct sur la valeur et la faisabilité des droits de souscription de nouvelles actions, rendant essentielle une compréhension précise de leur contenu.

Le cabinet d’avocats Monolith possède une connaissance approfondie du droit des sociétés au Japon et une riche expérience pratique allant de la conception des droits de souscription de nouvelles actions à leur émission, gestion et résolution des conflits. Dans un environnement juridique dynamique comme celui du Japon, où les interprétations sont formées par la jurisprudence, il est insuffisant de se fier uniquement au droit écrit. Les conseils juridiques d’experts comme ceux de Monolith sont cruciaux non seulement pour comprendre la loi écrite, mais aussi pour interpréter son application pratique et anticiper les problèmes potentiels sur la base de la jurisprudence, afin de concevoir des droits de souscription de nouvelles actions qui sont légalement et stratégiquement efficaces. Nous nous engageons à fournir des conseils stratégiques et pratiques à nos clients, tant nationaux qu’internationaux, pour maximiser l’utilisation des droits de souscription de nouvelles actions sous le système juridique japonais et gérer adéquatement les risques juridiques associés. Lorsque vous êtes confronté à des défis complexes en matière de droit des affaires, n’hésitez pas à consulter notre cabinet.

Managing Attorney: Toki Kawase

The Editor in Chief: Managing Attorney: Toki Kawase

An expert in IT-related legal affairs in Japan who established MONOLITH LAW OFFICE and serves as its managing attorney. Formerly an IT engineer, he has been involved in the management of IT companies. Served as legal counsel to more than 100 companies, ranging from top-tier organizations to seed-stage Startups.

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