Titre de l'article : La nature et la capacité juridique des sociétés en droit japonais des sociétés, ainsi que la théorie de la négation de la personnalité morale.

Pour les acteurs internationaux qui développent des activités ou entretiennent des relations commerciales avec des entreprises japonaises, il est essentiel de comprendre profondément les concepts fondamentaux du droit des sociétés au Japon. Une société ne se limite pas à être un acteur d’activités économiques ; elle est dotée par la loi d’une nature spécifique et possède la capacité juridique en tant qu’entité. De plus, la théorie de la “négation de la personnalité juridique”, qui est exceptionnellement refusée, est un concept extrêmement important dans la pratique, du point de vue de la sécurité des transactions et de la justice équitable.
Cet article explique les caractéristiques fondamentales d’une société sous le droit des sociétés japonais, telles que la “nature lucrative”, la “personnalité juridique” et la “nature associative”. Ces caractéristiques clarifient comment une société fonctionne dans la société et comment elle se distingue des autres organisations. Ensuite, nous détaillerons la portée et les limites de la “capacité juridique d’une société” qui est la qualification permettant à une société d’acquérir des droits légaux et d’assumer des obligations, en nous basant sur la législation et la jurisprudence japonaises. Enfin, nous approfondirons la théorie de la “négation de la personnalité juridique”, appliquée lorsque le maintien formel de l’indépendance d’une société entraîne des résultats injustes, en examinant sa signification, ses conditions d’application et ses effets juridiques.
Comprendre précisément ces concepts est extrêmement important pour saisir en profondeur l’environnement commercial au Japon et pour prendre des décisions juridiques appropriées. Cet article vise à expliquer ces concepts juridiques complexes de manière compréhensible, en citant des articles spécifiques de la législation japonaise et des exemples de jurisprudence.
La nature d’une entreprise au Japon
Une entreprise au Japon possède trois caractéristiques essentielles dans sa structure et ses fonctions légales : la “rentabilité”, la “personnalité morale” et l'”associativité”. Ces caractéristiques définissent comment une entreprise fonctionne dans la société et se distingue des autres organisations.
La notion de profitabilité
La profitabilité désigne la nature d’une entreprise qui vise à distribuer les bénéfices obtenus par ses activités commerciales à ses membres, tels que les actionnaires et les employés. Les sociétés basées sur le droit des sociétés au Japon (Japanese Corporate Law) considèrent cette profitabilité comme leur objectif essentiel.
Il existe une distinction claire entre les entités à but lucratif et celles à but non lucratif. Les entités à but lucratif sont des personnes morales dont l’objectif est de distribuer les bénéfices réalisés dans le cadre de leurs activités commerciales à certains de leurs membres. Ce que l’on appelle généralement une “entreprise” correspond à une entité à but lucratif, et par exemple, une société par actions vise le bénéfice économique de ses actionnaires et a pour but de distribuer les profits réalisés par l’entreprise à ces derniers. Outre les sociétés par actions, les sociétés en nom collectif, les sociétés en commandite simple et les sociétés à responsabilité limitée sont également classées comme entités à but lucratif.
En revanche, les entités à but non lucratif sont des personnes morales qui, selon leurs statuts, ne visent pas à distribuer des bénéfices à leurs membres ou qui ont pour objectif des activités d’intérêt général. Les entités à but non lucratif ne sont pas interdites de réaliser des bénéfices, mais elles utilisent ces bénéfices non pas pour les distribuer à leurs membres, mais pour contribuer à la société ou atteindre les objectifs de l’organisation. Par exemple, les organisations à but non lucratif (NPO), les associations générales, les fondations générales, les associations d’intérêt public, les fondations d’intérêt public, les organismes de bienfaisance et les établissements d’enseignement correspondent à cette catégorie. Les associations générales peuvent mener des activités commerciales sans restriction, mais la distribution de bénéfices excédentaires n’est pas autorisée.
Il est permis aux entités à but non lucratif de réaliser des bénéfices et de payer des salaires à leur personnel à partir des revenus de leurs activités. Ce point peut différer de l’image que les lecteurs étrangers peuvent avoir du terme “non lucratif”, qui suggère souvent l’absence totale d’activités commerciales. Les entités à but non lucratif au Japon sont autorisées à mener diverses activités commerciales pour atteindre leurs objectifs et à générer des revenus. L’important est qu’elles réinvestissent ces revenus non pas pour les distribuer à leurs membres, mais pour atteindre les objectifs de l’organisation. Cette compréhension peut être utile pour élargir le potentiel de collaboration et les activités de contribution sociale lorsqu’une entreprise internationale envisage de s’associer avec des organisations à but non lucratif au Japon.
La Personnalité Juridique des Sociétés au Japon
La personnalité juridique désigne la qualification qui, selon les dispositions légales, permet à une société d’être titulaire de droits et d’obligations indépendants. Au Japon, les sociétés sont définies comme des “personnes morales” en vertu de l’article 3 de la loi japonaise sur les sociétés (会社法).
Grâce à l’attribution de la personnalité juridique, une société est traitée comme une entité distincte des personnes physiques (individus). Par exemple, les dettes d’une société n’incombent qu’à elle-même, et les actionnaires ne sont en principe pas tenus de les rembourser. L’article 104 de la loi japonaise sur les sociétés stipule clairement que la responsabilité des actionnaires est limitée au montant du capital souscrit pour leurs actions. Cela signifie que la société a la capacité de conclure des contrats, de posséder des biens et d’être partie à des procès en son propre nom.
Un des aspects les plus importants de la reconnaissance de la personnalité juridique est la responsabilité limitée des actionnaires. Ce principe joue un rôle extrêmement important dans la promotion des investissements dans les entreprises et la stimulation de l’activité économique, car il garantit que les investisseurs ne sont pas tenus responsables au-delà du montant de leur investissement dans la société. Si les actionnaires étaient responsables de manière illimitée des dettes de la société, les investisseurs individuels hésiteraient à exposer l’ensemble de leurs biens personnels aux risques commerciaux de la société, ce qui entraverait considérablement la formation de capital et l’innovation. Le fait que la loi japonaise sur les sociétés énonce clairement cette responsabilité limitée constitue un élément de sécurité important pour les investisseurs et entrepreneurs internationaux, et incite à l’investissement direct et à l’entrée dans le marché japonais.
La notion de société en droit japonais
La notion de société fait référence à la caractéristique d’une entreprise organisée comme un groupe de personnes réunies pour un objectif spécifique. Une entreprise fonctionne comme une entité composée de ses membres, qu’il s’agisse d’employés ou d’actionnaires.
Selon la loi sur les sociétés au Japon, il est permis d’avoir une “société unipersonnelle”, c’est-à-dire une entreprise n’ayant qu’un seul membre, à l’exception des sociétés en nom collectif. Théoriquement, le concept de société suppose l’association de plusieurs personnes, mais l’interprétation juridique japonaise considère qu’une société unipersonnelle est “potentiellement une société” car elle peut toujours devenir une société composée de plusieurs membres.
L’acceptation de la “société unipersonnelle” montre que le système juridique japonais privilégie les besoins pratiques des entreprises plutôt que les définitions théoriques pures. Cela permet aux entrepreneurs de créer une entreprise sans avoir à trouver plusieurs cofondateurs ou actionnaires, et de bénéficier de la personnalité juridique et de la responsabilité limitée. Cette flexibilité est un avantage considérable pour les entrepreneurs internationaux, simplifiant le processus de création d’entreprises individuelles ou de filiales à part entière au Japon.
Alors qu’une entreprise possède la personnalité juridique, il existe également des entités appelées “associations sans capacité juridique”. Ce sont des groupes organisés qui fonctionnent sur le principe de la majorité et qui continuent d’exister malgré le changement de membres, mais qui, ne reposant pas sur les dispositions du code civil japonais ou d’autres lois, ne possèdent pas de personnalité juridique. Par conséquent, ces associations ne peuvent pas être parties à un contrat et leurs biens sont considérés comme appartenant collectivement à leurs membres. En revanche, une entreprise ayant la personnalité juridique peut conclure des contrats en son nom et posséder des biens.
La capacité juridique des sociétés au Japon
La capacité juridique d’une société désigne la qualification qu’elle possède pour acquérir des droits et assumer des obligations en vertu du droit japonais. En tant que personne morale, une société détient cette capacité juridique dans les limites de son objet social.
La signification de la capacité juridique sous le droit japonais
La capacité juridique est la qualification permettant de devenir sujet de droits et d’obligations en droit. Les personnes physiques (humains) possèdent cette capacité juridique dès la naissance, conformément à l’article 3, paragraphe 1 du Code civil japonais, tandis que les personnes morales acquièrent cette capacité juridique en étant établies conformément aux dispositions légales.
L’article 34 du Code civil japonais stipule que “les personnes morales ont des droits et encourent des obligations dans les limites des objectifs définis par les lois et règlements, les statuts ou autres règles fondamentales”. Cette disposition est un principe également applicable aux entreprises et sert de base pour déterminer la portée des actes juridiques d’une entreprise.
Bien que le sujet principal de cet article soit la loi sur les sociétés au Japon, il est remarquable que le Code civil japonais soit fréquemment référencé lors de l’explication de concepts fondamentaux tels que la capacité juridique d’une entreprise. Cela indique que la loi japonaise sur les sociétés est construite sur les principes généraux relatifs aux personnes morales établis dans le Code civil. Le Code civil fournit un cadre de base commun à toutes les personnes morales, tel que l’acquisition de la personnalité juridique et l’étendue de la capacité juridique, tandis que la loi sur les sociétés établit des dispositions détaillées concernant l’organisation et la gestion spécifiques aux entreprises en tant qu’entités commerciales. Comprendre cette relation est essentiel pour saisir l’interdépendance de l’ensemble du système juridique japonais et aide les experts juridiques internationaux à approfondir leur compréhension de la loi japonaise sur les sociétés.
L’étendue et les limites de la capacité juridique des sociétés sous le droit japonais
Les sociétés possèdent une vaste capacité juridique, mais celle-ci est naturellement, légalement ou objectivement limitée.
Limites dues à la nature de la société
Contrairement aux personnes physiques, les sociétés ne peuvent pas jouir de droits de la personnalité liés au corps et à la vie ou de droits familiaux (tels que le droit à la vie, l’autorité parentale, l’obligation d’entretien, etc.). Cependant, les droits de la personnalité tels que le droit au nom commercial de la société ou à sa réputation et crédibilité sont reconnus. Si la réputation ou le crédit d’une société est atteint, elle peut demander une protection juridique.
Limites imposées par la législation
La capacité juridique d’une société peut être limitée par des dispositions légales spécifiques. Par exemple, si une société est dissoute ou fait faillite, sa capacité juridique est reconnue uniquement dans le cadre de la liquidation. Cela s’explique par le fait que l’objectif de la société passe de l’activité commerciale à la liquidation des biens et au remboursement des dettes, comme stipulé dans l’article 476 du Code des sociétés japonais et l’article 35 de la Loi sur la faillite japonaise.
Limites liées à l’objet social
Une société est créée pour un objet spécifique défini dans ses statuts, et elle ne possède une capacité juridique que dans les limites de cet objet. Ce principe est considéré comme favorable à la protection des investisseurs et des créanciers. L’objet de la société est inscrit dans les statuts et rendu public par l’enregistrement, ce qui permet aux tiers de comprendre dans une certaine mesure le champ d’activité de la société.
Cependant, la jurisprudence japonaise interprète « l’étendue de l’objet » de manière large et souple. Même les actes non mentionnés dans les statuts, mais nécessaires ou utiles à la réalisation de l’objet de la société, sont considérés comme inclus dans l’objet des statuts. Cela est dû à la crainte que si l’étendue de l’objet est trop strictement limitée, le nombre de transactions invalides en raison d’activités hors objet augmenterait, nuisant ainsi à la sécurité des transactions.
Un exemple de cette interprétation large est le jugement de la Cour suprême du Japon en date du 15 février 1952 (1952), qui a établi un critère pour juger si un acte est nécessaire à la réalisation de l’objet de la société, en se basant sur la nécessité objective et abstraite pouvant découler des statuts eux-mêmes. Concernant les contributions politiques des sociétés, le jugement de la Cour suprême du Japon du 24 juin 1970 (1970) a également décidé qu’elles étaient incluses dans la capacité juridique de la société, car elles étaient nécessaires et utiles à la réalisation de l’objet défini dans les statuts. Cependant, si le montant des contributions politiques n’est pas raisonnable, cela peut entraîner une responsabilité pour dommages-intérêts basée sur la violation du devoir de diligence et de loyauté des administrateurs.
Ainsi, les tribunaux japonais, lorsqu’ils définissent l’étendue de la capacité juridique d’une société, prennent en compte non seulement les inscriptions formelles dans les statuts, mais aussi la nécessité pratique des activités commerciales de la société et la sécurité des transactions. Cette approche judiciaire réduit le risque que les transactions avec des tiers soient invalidées en tant qu’« hors objet », offrant un environnement commercial plus prévisible. Cela permet aux entreprises de se développer plus librement et stimule le dynamisme du marché. En même temps, cette flexibilité souligne l’importance d’une gouvernance interne efficace et d’une exécution fidèle des tâches par les administrateurs au profit des actionnaires.
La théorie de la levée du voile de la personnalité morale en droit japonais
La théorie de la levée du voile de la personnalité morale en droit japonais est un principe qui permet, dans des cas exceptionnels où le maintien de l’indépendance formelle d’une société va à l’encontre des notions de justice et d’équité, de nier cette personnalité morale dans un cadre juridique spécifique. Ainsi, on considère la société et ses membres sous-jacents (actionnaires ou dirigeants) comme une seule et même entité afin de parvenir à une résolution équitable du litige.
La signification de la théorie de la négation de la personnalité morale en droit japonais
Cette théorie ne vise pas à priver complètement une société de sa personnalité juridique, comme le ferait un ordre de dissolution ou une révocation de l’autorisation de constitution. Au lieu de cela, tout en reconnaissant l’existence de la société en tant que personne morale, elle permet, dans des cas spécifiques, de lever le « voile » de la personnalité morale pour attribuer la responsabilité aux individus ou à d’autres entités juridiques qui se cachent derrière ce voile.
La base de cette théorie repose sur des précédents et des doctrines reconnus, et souvent, le principe de bonne foi stipulé à l’article 1, paragraphe 3 du Code civil japonais sert de fondement juridique. Le principe de bonne foi exige que l’exercice des droits et l’accomplissement des obligations soient effectués avec sincérité et en conformité avec la confiance mutuelle.
Le jugement révolutionnaire qui a pour la première fois explicitement affirmé cette théorie est celui de la Cour suprême du Japon en date du 27 février 1969 (Showa 44). Ce jugement a déclaré que l’octroi de la personnalité morale est une politique législative qui évalue la valeur des associations existant dans la société et est effectué sur la base de techniques juridiques lorsque l’on reconnaît qu’une entité mérite d’être représentée en tant que sujet de droit. Il a également indiqué que « dans les cas où la personnalité morale n’est rien de plus qu’une coquille vide ou est utilisée abusivement pour éviter l’application de la loi, il ne serait pas permis de reconnaître la personnalité morale au regard de l’objectif originel de celle-ci, et des situations peuvent survenir où il est nécessaire de nier la personnalité morale ».
Cette décision de la Cour suprême du Japon montre clairement que le système juridique japonais ne se contente pas d’appliquer rigoureusement la forme juridique de la personnalité morale, mais qu’il poursuit également les principes de justice et d’équité. Bien que la personnalité juridique indépendante d’une société soit une base essentielle pour le développement des affaires, lorsqu’elle est utilisée à des fins inappropriées ou devient une simple façade sans substance, maintenir son indépendance formelle peut compromettre l’équité sociale. Cette théorie constitue une soupape de sécurité importante pour les parties internationales qui font affaire avec des entreprises japonaises. En particulier, elle signifie que les tribunaux disposent d’un moyen de poursuivre les véritables responsables derrière la personnalité morale, même lorsque la structure ou le comportement de l’entreprise semble trompeur ou conçu pour éviter les dettes. Cela renforce la confiance et l’équité dans les transactions internationales.
Critères d’application
Les situations typiques où la théorie de la négation de la personnalité morale s’applique se divisent principalement en deux catégories.
La formalisation de la personnalité morale
Lorsque la personnalité morale n’est qu’une coquille vide, cela signifie que, bien que la société existe formellement, elle a perdu son indépendance substantielle et est considérée comme une seule entité avec les individus ou d’autres sociétés qui se trouvent derrière elle. Concrètement, cela inclut l’absence de tenue d’assemblées générales ou de réunions du conseil d’administration, l’émission illégale d’actions, le manque d’inscription dans les livres comptables ou de classification comptable, et la confusion des opérations et des biens. Par exemple, cela s’applique à un cas où l’actionnaire unique est également le président, et où le président confond les biens de la société avec ses biens personnels.
À titre d’exemple de cette formalisation, il y a le jugement du Tribunal de district de Tokyo du 29 octobre 1990 (1990). Dans cette affaire, la théorie de la négation de la personnalité morale a été appliquée à une société devenue une coquille vide, et la demande de paiement des comptes clients a été reconnue à l’encontre du propriétaire effectif. Cela résulte de la constatation que derrière la personnalité morale formelle existait une entreprise individuelle substantielle, et que leur séparation n’avait pas de sens substantiel.
L’abus de la personnalité morale
Cela se réfère à l’utilisation de la personnalité morale pour éviter l’application de la loi ou pour des fins inappropriées. C’est le cas où une société utilise de manière arbitraire sa personnalité morale indépendante pour échapper à des obligations contractuelles ou légales.
Un exemple typique est celui d’une ancienne société, accablée par un lourd endettement, qui crée une nouvelle société dans le but d’éviter l’exécution forcée par les créanciers, et transfère les activités et les biens de l’ancienne société à la nouvelle. Dans de tels cas, il est possible que l’ancienne et la nouvelle société soient jugées responsables de la même dette.
En ce qui concerne les précédents judiciaires, le jugement de la Cour suprême du 9 mars 1972 (1972) a appliqué la théorie de la négation de la personnalité morale et jugé valide le transfert des actifs de la société effectué par un actionnaire qui n’était pas le représentant de la société. De plus, le jugement de la Cour d’appel d’Osaka du 28 juillet 2000 (2000) a suggéré la possibilité que l’ancienne et la nouvelle société soient jugées responsables de la même dette, dans le cas où une société endettée avait transféré ses activités à une société nouvellement créée pour éviter l’exécution forcée par les créanciers. En outre, le jugement du Tribunal de district de Tokyo du 10 décembre 2009 (2009) a appliqué la théorie de la négation de la personnalité morale et reconnu la responsabilité de la nouvelle société dans une affaire où des employés avaient réclamé des salaires impayés à la nouvelle société qui avait repris les droits d’exploitation de l’ancienne société, qui avait fait faillite dans le but d’éviter de payer les dettes salariales accumulées.
Bien que “la formalisation” et “l’abus” soient expliqués comme des catégories distinctes, dans la pratique judiciaire, la ligne de démarcation entre les deux peut être floue. Par exemple, l’abus de la personnalité morale dans le but d’échapper à la dette peut souvent s’accompagner de signes de formalisation de la personnalité morale, tels que la confusion des biens ou l’absence de réunions. Les tribunaux se basent sur les principes de justice et d’équité pour prendre des décisions en tenant compte de manière globale des faits spécifiques de chaque cas. Cela souligne l’importance pour les entreprises internationales et leurs responsables juridiques de maintenir une gouvernance d’entreprise stricte et une séparation claire des actifs, non seulement dans la structure légale formelle de la société japonaise, mais aussi dans sa réalité opérationnelle. En particulier lors de fusions et acquisitions ou de restructurations d’entreprises, des procédures transparentes sont requises pour éviter d’être perçu comme ayant l’intention de transférer ou d’éviter des dettes.
Effets juridiques sous le droit japonais
Lorsque la théorie de la négation de la personnalité juridique est appliquée dans un contexte légal spécifique au Japon, la séparation entre une entité juridique et ses contrôleurs (qu’il s’agisse de personnes physiques ou d’autres entités juridiques) est niée. En conséquence, les parties contractantes de l’entreprise peuvent rejeter la personnalité juridique de l’entreprise et considérer les transactions effectuées en son nom comme les actes des individus qui se trouvent derrière elle, leur permettant ainsi de poursuivre ces individus pour leur responsabilité. Inversement, il devient également possible d’étendre les effets d’un contrat ou d’autres engagements pris avec les contrôleurs à l’entité juridique elle-même. Cette théorie joue un rôle crucial pour assurer la sécurité des transactions et prévenir les résultats injustes.
Résumé
La nature des sociétés (caractère lucratif, personnalité juridique, nature associative), la capacité juridique et la théorie de la négation de la personnalité juridique en droit des sociétés japonais forment une base légale essentielle pour le développement des affaires au Japon. Comprendre profondément ces concepts est extrêmement important pour gérer les risques juridiques et élaborer des stratégies commerciales appropriées. Saisir la signification de la personnalité juridique indépendante d’une société, l’étendue et les limites de sa capacité juridique, ainsi que les conditions et les effets de la négation exceptionnelle de la personnalité juridique est indispensable pour éviter des conflits juridiques imprévus et assurer la stabilité des affaires.
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