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Quelles sont les stratégies de X (anciennement Twitter) pour faire face à la diffamation ? Explications également sur la procédure de demande de suppression.

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Quelles sont les stratégies de X (anciennement Twitter) pour faire face à la diffamation ? Explications également sur la procédure de demande de suppression.

Avec la démocratisation des réseaux sociaux ces dernières années, chacun peut facilement partager des informations. Cependant, cela a également entraîné une augmentation des publications diffamatoires. En particulier, X (anciennement Twitter) est une plateforme où les utilisateurs sont particulièrement susceptibles de subir de telles attaques.

Cet article présente des mesures concrètes à prendre en cas de diffamation sur X. Nous expliquerons également en détail la procédure à suivre pour demander la suppression de contenus diffamatoires.

Les raisons de la multiplication des diffamations sur X (anciennement Twitter)

Femme préoccupée

X (anciennement Twitter), lancé le 21 mars 2006, a vu son nombre d’utilisateurs augmenter constamment, atteignant 45 millions de personnes au Japon en octobre 2017. Bien que ce réseau social renommé soit utilisé par de nombreuses personnes à travers le monde, il est également le théâtre de nombreux cas de diffamation.

Le nombre de publications augmente proportionnellement au nombre d’utilisateurs, ce qui entraîne malheureusement une multiplication des posts diffamatoires. Cependant, l’abondance de la diffamation ne s’explique pas seulement par le nombre d’utilisateurs ; d’autres facteurs entrent en jeu, que nous allons détailler.

Anonymat élevé et faible barrière à la communication agressive

Sur X (anciennement Twitter), il n’est pas nécessaire de s’inscrire sous son vrai nom pour créer un compte. C’est un réseau social où l’anonymat est élevé, les utilisateurs pouvant se servir d’un nom de compte de leur choix. Comme les publications ne révèlent pas le vrai nom et que le lieu de résidence reste inconnu des autres utilisateurs à moins d’être divulgué volontairement, la barrière à l’émission de messages agressifs est extrêmement basse.

Des fonctionnalités qui renforcent le pouvoir de diffusion

X (anciennement Twitter) est équipé de la fonctionnalité de retweet (repost), permettant de republier librement ses propres messages ou ceux d’autrui. Un simple tapotement ou clic suffit pour diffuser facilement l’information, ce qui confère un pouvoir de diffusion très élevé. Si un influenceur avec de nombreux followers diffuse un post, son pouvoir de diffusion s’accroît encore, et l’information se répand rapidement dans le monde entier.

De nombreux utilisateurs ont des problèmes de littératie numérique

Sur X (anciennement Twitter) et d’autres réseaux sociaux, il existe des utilisateurs surnommés “zombies des impressions”, qui sont obsédés par l’augmentation du nombre de vues de leurs publications. Ces utilisateurs, qui privilégient le nombre de vues, visent à créer le buzz plutôt qu’à se concentrer sur le contenu de leurs posts. Pour faire le buzz, certains n’hésitent pas à multiplier les publications diffamatoires et à provoquer des polémiques volontairement. En particulier, sur X, où l’anonymat est élevé et le nombre d’utilisateurs important, il y a beaucoup d’utilisateurs “zombies des impressions” qui ont des problèmes de littératie numérique.

Mesures légales possibles contre la diffamation sur X (anciennement Twitter)

Avocat

X (anciennement Twitter) est un réseau social avec un très grand nombre d’utilisateurs, où les publications diffamatoires sont inévitablement fréquentes. Par conséquent, il n’est pas surprenant que quiconque puisse devenir la cible de diffamation. Même si vous n’utilisez pas X habituellement, il existe un risque que vous soyez diffamé sur X sans le savoir. Lorsque vous êtes victime de diffamation, il est extrêmement important de ne pas ignorer la situation ou de se résigner, mais plutôt de prendre les mesures appropriées. Dans cet article, nous expliquerons les mesures légales à prendre en cas de diffamation sur X.

Sanctions pénales pour diffamation et insulte

En cas de diffamation ou d’insulte sur X (anciennement Twitter), selon le contenu, il est possible de subir des sanctions pénales telles que le crime de diffamation (Article 230 du Code pénal japonais) ou le crime d’insulte (Article 231 du Code pénal japonais). Le crime de diffamation est défini comme suit :

Toute personne qui, publiquement, énonce des faits et porte atteinte à l’honneur d’autrui, indépendamment de la véracité de ces faits, est passible d’une peine d’emprisonnement de trois ans ou moins ou d’une amende de cinq cent mille yens ou moins.

Source : Évolution des dispositions sur les crimes d’insulte et de diffamation | Ministère de la Justice japonais[ja]

Si nous appliquons cela aux publications sur X, les conditions pour qu’une diffamation soit constituée sont les suivantes :

  • Qu’elle ait été faite publiquement
  • Qu’elle énonce des faits
  • Qu’elle porte atteinte à l’honneur

Une publication accessible à un nombre indéterminé de personnes et qui porte atteinte à l’honneur de la personne ciblée, diminuant ainsi son évaluation sociale, peut constituer un crime de diffamation. La véracité des faits énoncés n’affecte pas la constitution du crime de diffamation.

De plus, le crime d’insulte est défini comme suit :

Même sans énoncer de faits, toute personne qui insulte publiquement autrui est passible de détention ou d’amende.

Source : Évolution des dispositions sur les crimes d’insulte et de diffamation | Ministère de la Justice japonais[ja]

Si nous appliquons cela aux publications sur X, les conditions pour qu’une insulte soit constituée sont les suivantes :

  • Qu’elle ait été faite publiquement
  • Qu’elle soit de nature insultante

Le critère “qu’elle ait été faite publiquement” est commun avec le crime de diffamation, mais une grande différence avec le crime d’insulte est qu’il n’est pas nécessaire d’énoncer des faits. Répondre à une publication sur X, la citer ou retweeter avec des termes tels que “idiot”, “laid” ou “dégoûtant” peut constituer un crime d’insulte. Cependant, si le message est envoyé individuellement par message direct, il ne remplit pas la condition “qu’elle ait été faite publiquement”, donc ni le crime de diffamation ni celui d’insulte ne sont constitués.

Demande de dommages-intérêts (y compris le préjudice moral)

Si vous êtes victime de diffamation sur des réseaux sociaux tels que X (anciennement Twitter), vous pouvez demander des dommages-intérêts, y compris pour le préjudice moral, à la personne qui a commis la diffamation. En cas de dommage résultant de la publication de contenu portant atteinte à l’honneur, ou de la publication non autorisée d’informations personnelles ou de photographies, il est possible de réclamer des dommages-intérêts et une compensation pour préjudice moral en plus des sanctions pénales. Le montant des dommages-intérêts est déterminé en fonction du contenu et de la fréquence des publications, et peut varier de plusieurs dizaines de milliers de yens à plus d’un million de yens, avec de grandes différences selon les cas.

La demande de dommages-intérêts est un litige civil, distinct des sanctions pénales pour diffamation ou insulte. Par conséquent, même si un tribunal a déjà jugé que les faits ne constituent pas un délit de diffamation ou d’insulte au sens du Code pénal, il est possible que des dommages-intérêts soient accordés sur le plan civil.

Règles de X (anciennement Twitter) concernant les publications diffamatoires

Règles de X (anciennement Twitter) concernant les publications diffamatoires

La société X (anciennement Twitter) n’est pas sans actions face aux publications diffamatoires. Elle a établi ses propres règles pour répondre à la diffamation.

Publications interdites sur X (anciennement Twitter)

Tout d’abord, la société X (anciennement Twitter) interdit certains types de publications. Parmi celles-ci, les contenus susceptibles de mener à la diffamation sont les suivants :

Propos violents : il est interdit de faire des menaces de violence ou de préjudice, d’inciter à la violence, d’en faire l’éloge ou d’exprimer le désir de commettre de tels actes. Comportements/agressions harcelantes : partager des contenus agressifs, cibler une personne pour du harcèlement, ou inciter d’autres à le faire, est interdit. Actes de haine : il est interdit d’attaquer quelqu’un sur la base de la race, de l’ethnie, du lieu d’origine, du statut social, de l’orientation sexuelle, du sexe, de l’identité de genre, de la religion, de l’âge, du handicap ou d’une maladie grave.

Source : Règles de X | Centre d’aide de X

Comme on peut le voir à travers ces règles, les publications qui attaquent ou harcèlent autrui sont interdites sur X. En interdisant les contenus agressifs, la société cherche à prévenir la diffamation.

Mesures de suspension de compte sur X (anciennement Twitter)

En cas de violation des règles de X (anciennement Twitter), bien qu’une sanction pénale ne soit pas immédiatement appliquée, il peut arriver que le compte soit suspendu (gelé). Parmi les exemples typiques de comptes susceptibles d’être suspendus, on trouve les “comptes imposteurs” et les “comptes créés dans le but d’attaquer une personne”.

Un compte imposteur est un compte qui publie en se faisant passer pour une célébrité. Selon le contenu publié, cela peut porter atteinte à la réputation de la célébrité réelle.

De plus, les “comptes créés dans le but d’attaquer une personne” peuvent mener à des publications agressives qui constituent de la diffamation. Ces comptes peuvent être suspendus suite à des signalements d’utilisateurs ou à la discrétion de la société X.

Réponse et demande de suppression face aux diffamations sur X (anciennement Twitter)

Femme utilisant un smartphone

Sur X (anciennement Twitter), bien que des règles propres soient appliquées pour gérer les publications diffamatoires, ces dernières sont traitées selon le jugement de la société X. Même si vous signalez un contenu à la société X, il n’y a aucune garantie que des mesures telles que la suspension de compte seront prises, et la réponse peut ne pas être immédiate. Par conséquent, il est nécessaire de savoir comment réagir adéquatement par soi-même. Nous expliquerons ici comment répondre aux diffamations par vos propres moyens et comment demander la suppression des publications.

Demander soi-même la suppression à la société X (anciennement Twitter)

Si vous êtes victime de diffamation, vous pouvez demander vous-même à la société X (anciennement Twitter) de supprimer la publication. En signalant rapidement la violation à la société X par vous-même, il est possible d’inciter la société à prendre des mesures telles que la suppression du contenu concerné ou la suspension du compte.

Voici la procédure pour demander la suppression à la société X :

  1. Allez sur la publication à signaler
  2. Cliquez ou tapez sur l’icône du menu en haut (les trois points)
  3. Sélectionnez [Signaler ce post]

En plus de signaler directement depuis l’écran de la publication concernée, vous pouvez également signaler via le formulaire de contact du “Centre d’aide”.

Demande de suppression par l’intermédiaire d’un avocat

Il est possible de faire une demande de suppression par soi-même à la société X (anciennement Twitter), mais il n’est pas garanti que la demande sera toujours prise en compte. De plus, vous ne recevrez pas de réponse quant au délai de traitement. Il est difficile de gérer les diffamations uniquement par des signalements individuels à la société X.

Il est également possible de contacter directement l’auteur de la publication par message direct pour demander la suppression, mais cela peut risquer d’aggraver la situation. Par conséquent, nous recommandons de faire appel à un avocat pour demander la suppression par le biais de procédures légales via les tribunaux, comme expliqué ci-dessous.

Réagir lorsque X (anciennement Twitter) ne répond pas aux demandes de suppression pour diffamation

Femme se tenant la tête

Même si vous signalez personnellement un cas de diffamation sur X (anciennement Twitter), ou même si vous faites appel à un avocat pour demander la suppression du contenu à X, il se peut que votre demande ne soit pas acceptée. Cet article explique comment réagir lorsque X ne répond pas aux demandes de suppression.

Faire appel à un avocat pour une procédure légale

Lorsque X (anciennement Twitter) ne répond pas à une demande de suppression, il est possible de demander une injonction de suppression provisoire auprès d’un tribunal. Dans le cadre d’une procédure judiciaire, il est nécessaire d’argumenter sur la base des droits légaux qui ont été violés, ce qui peut être difficile à faire par soi-même. De plus, il est conseillé de faire appel à un avocat pour rassembler des preuves efficaces pour la procédure judiciaire.

En faisant appel à un avocat, vous pouvez non seulement demander la suppression du contenu par le biais d’une procédure légale, mais aussi identifier l’utilisateur qui a diffamé et demander des dommages-intérêts, ou porter plainte pour diffamation ou insulte auprès de la police.

Consulter la police

Les procédures judiciaires peuvent être longues et fastidieuses, donc consulter la police peut être une bonne première étape. Si le contenu du message est menaçant ou s’il correspond à un cas de diffamation ou d’insulte, la police peut intervenir et traiter l’affaire comme une infraction pénale.

En particulier, si le message contient des menaces qui font craindre pour votre vie, il est crucial de faire intervenir rapidement la police pour assurer votre sécurité personnelle.

Même après avoir consulté la police, il se peut que l’affaire se termine simplement par une “consultation”. Dans ce cas, il existe d’autres options, telles que déposer une plainte auprès de la police ou porter plainte. Les démarches varient selon les cas, il est donc conseillé de discuter avec un avocat des actions possibles à entreprendre auprès de la police.

Demande de divulgation des informations de l’émetteur en cas de diffamation sur X (anciennement Twitter)

Une femme en train de participer à une réunion en ligne

Si vous êtes victime de diffamation sur des plateformes en ligne telles que X (anciennement Twitter), vous pouvez demander la divulgation des informations permettant d’identifier l’auteur du message. Cette procédure est définie à l’article 5 de la Loi japonaise sur la limitation de la responsabilité des fournisseurs de services (Provider Liability Limitation Law), et constitue un droit pour la victime. Identifier l’auteur d’un message diffamatoire est souvent crucial, car sans cette information, il peut être difficile de prendre des mesures légales. La détermination de l’émetteur est donc un élément important dans la réponse à la diffamation. Nous allons ici expliquer la demande de divulgation des informations de l’émetteur ainsi que les points d’attention lors de cette démarche.

Qu’est-ce qu’une demande de divulgation d’informations sur l’émetteur ?

En cas de diffamation ou d’autres préjudices subis sur des réseaux sociaux tels que X (anciennement Twitter) ou des forums Internet, il est possible de réclamer des dommages-intérêts. Cependant, si les messages ou publications sont effectués de manière anonyme, il est impossible de savoir qui est l’auteur et, par conséquent, de demander réparation.

C’est là qu’intervient la procédure de “demande de divulgation d’informations sur l’émetteur”, qui permet d’identifier la personne à l’origine du contenu litigieux. Même si les messages sont diffusés de manière anonyme sur Internet, les fournisseurs d’accès conservent des informations telles que les adresses IP, ce qui peut permettre de retrouver l’émetteur grâce à ces indices. Une fois l’émetteur identifié, il devient plus facile de prendre des mesures légales telles que réclamer des dommages-intérêts ou porter plainte au pénal.

Attention aux délais de demande de divulgation et à la durée de conservation des logs

Une demande de divulgation des informations de l’émetteur peut permettre d’identifier l’auteur d’un message, mais il est crucial de prêter attention aux délais de la procédure de demande de divulgation. La durée de conservation des logs varie selon les fournisseurs d’accès à Internet, certains ne les conservant que pour une courte période, comme environ trois mois. Par conséquent, même si une demande de divulgation est effectuée, il peut devenir impossible d’identifier l’émetteur une fois que la période de conservation des logs est expirée.

Il est donc extrêmement important d’agir rapidement avant la fin de la période de conservation des logs. Consultez un avocat sans tarder pour procéder à une demande de divulgation des informations. Il peut être nécessaire de demander au tribunal une mesure conservatoire pour la conservation des logs ou une interdiction de suppression des informations de l’émetteur.

Il est possible que la demande de divulgation de l’identité de l’émetteur ne soit pas acceptée

La loi japonaise sur la limitation de la responsabilité des fournisseurs de services, en son article 5, prévoit la possibilité pour les victimes de diffamation de demander la divulgation des informations de l’émetteur. Cependant, il n’est pas garanti que toute demande de divulgation soit acceptée. Pour obtenir la divulgation des informations de l’émetteur, il est nécessaire de satisfaire à tous les critères suivants :

  • Il doit s’agir de la distribution d’informations par des communications électroniques spécifiques
  • La demande doit provenir de la personne qui prétend que ses droits ont été violés
  • La violation des droits doit être évidente
  • Il doit y avoir une raison légitime de demander la divulgation des informations
  • La partie adverse doit être le fournisseur de services concerné par la divulgation
  • Les informations dont la divulgation est demandée doivent correspondre aux informations de l’émetteur

Dans le cas d’une demande de divulgation de l’émetteur pour des diffamations sur X (anciennement Twitter), les points clés parmi les critères mentionnés ci-dessus sont “la violation des droits doit être évidente” et “il doit y avoir une raison légitime de demander la divulgation des informations”.

Concernant “la violation des droits doit être évidente”, il est possible que la demande de divulgation ne soit pas acceptée pour des publications qui ne sont pas clairement diffamatoires, comme des insinuations, plutôt que des accusations nominales évidentes. De plus, même si le contenu abaisse clairement la position sociale d’une personne par des accusations nominales, si le contenu présente un intérêt public ou un bienfait social et n’est pas contraire aux faits, il peut ne pas être considéré comme illégal et la demande de divulgation peut être rejetée.

En ce qui concerne “il doit y avoir une raison légitime de demander la divulgation des informations”, il est difficile de considérer comme légitime une raison telle que “je veux simplement savoir qui a écrit cela”. Des raisons spécifiques et légitimes telles que “demander des dommages et intérêts à la partie adverse”, “demander la suppression d’une publication”, “demander des mesures pour restaurer l’honneur” ou “porter plainte au pénal” rendront la demande de divulgation plus susceptible d’être acceptée.

Pour plus d’informations sur la procédure de demande de divulgation de l’émetteur sur X, veuillez consulter l’article suivant.

Cas reconnus de diffamation sur X (anciennement Twitter)

Avocat

Nous présentons des cas où des demandes de dommages-intérêts et des responsabilités pénales ont été reconnues suite à des actes de diffamation sur X (anciennement Twitter).

Exemple de demande de dommages-intérêts pour diffamation reconnue

Il existe un cas où une demande de dommages-intérêts pour diffamation continue par un utilisateur inconnu sur X (anciennement Twitter) a été reconnue, après que l’identité de l’adversaire a été déterminée. Ce jugement a été rendu par le tribunal de district de Saitama le 17 juillet de la première année de l’ère Reiwa (2019).

Il s’agit d’un cas où, de 2017 à 2019, la même personne a répété des publications diffamatoires en changeant de compte.

La victime féminine de la diffamation a signalé la violation à la société Twitter, mais n’a pas reçu de réponse adéquate et a finalement identifié l’auteur des publications grâce à une demande de divulgation des informations de l’émetteur, puis a intenté un procès.

À l’issue du procès, il a été jugé qu’il s’agissait bien de diffamation et un paiement de 2 000 000 de yens pour le préjudice moral, incluant les frais d’avocat, pour un total de 2 638 000 yens a été ordonné. De plus, outre les dommages-intérêts, une injonction de remettre une lettre d’excuses et un paiement de 10 000 yens par jour jusqu’à la remise de cette lettre ont également été ordonnés.

Même si la société Twitter n’a pas répondu aux signalements, il s’agit d’un cas rare où un paiement élevé de 2 000 000 de yens pour préjudice moral a été ordonné.

Cas de demande de dommages-intérêts reconnue pour un retweet

Sur X (anciennement Twitter), il existe un cas où une demande de dommages-intérêts a été reconnue même pour un retweet qui citait la publication d’une autre personne (Arrêt de la Cour d’appel d’Osaka du 23 juin de l’ère Reiwa (2020)[ja]). Un ancien gouverneur a demandé des dommages-intérêts, affirmant qu’un retweet d’un journaliste constituait une diffamation, et cette demande a été acceptée en première et en deuxième instance. C’est un cas qui indique que même un retweet d’une publication d’autrui peut être sujet à des dommages-intérêts pour diffamation si le contenu diminue l’estime sociale d’une personne.

Il y a également eu un cas de demande de dommages-intérêts concernant une publication faite à partir d’un compte verrouillé. Dans cette affaire, la question était de savoir si une publication à partir d’un compte verrouillé manquait de publicité. Cependant, même pour un compte verrouillé, plusieurs utilisateurs déjà approuvés pouvaient voir les publications, et d’autres utilisateurs pouvaient rapidement les voir et les retweeter après approbation, donc l’argument selon lequel il manquait de publicité a été rejeté par le tribunal, qui a reconnu la demande de dommages-intérêts.

Ainsi, il existe des précédents où les retweets sont considérés de la même manière que les déclarations personnelles, et où il est jugé que les comptes verrouillés ne manquent pas de publicité.

Article connexe : La diffamation sur un compte Twitter verrouillé est-elle considérée comme telle ? Explication de deux précédents[ja]

Exemples de cas où le délit d’insulte dû à la diffamation a été reconnu

En mai 2020, un tragique événement s’est produit lorsque la lutteuse professionnelle Hana Kimura s’est suicidée, accablée par les diffamations et les insultes reçues sur les réseaux sociaux tels que Twitter (à l’époque). Son attitude lors d’une émission de télévision diffusée en mars avait enflammé les esprits des téléspectateurs, entraînant une avalanche de messages haineux sur ses réseaux sociaux, avec des propos tels que “Crève, merde” ou “Dégueulasse”.

Le suicide de Hana Kimura, suite aux diffamations des téléspectateurs, a été largement médiatisé. Plusieurs personnes ayant posté des insultes ont été mises en examen pour délit d’insulte à la suite d’une plainte déposée par la mère de Kimura et d’autres membres de sa famille. Un homme, en particulier, dont les publications étaient particulièrement malveillantes, a été condamné à une amende pénale (une sanction pécuniaire moins sévère qu’une amende, prévue par le code pénal) par le procureur de Tokyo dans le cadre d’une procédure sommaire.

Ce cas a été traité comme une affaire criminelle, avec une enquête menée par les autorités judiciaires qui a abouti à des sanctions pénales contre l’auteur des messages. Cet événement a marqué un tournant dans la lutte contre la diffamation en ligne. De plus, cet incident a conduit à un durcissement des peines pour le délit d’insulte : le 13 juin 2022, la peine légale pour ce délit a été relevée de “détention ou amende pénale” à “un an d’emprisonnement ou moins, ou travail d’intérêt général, ou une amende de 300 000 yens ou moins, ou détention ou amende pénale”.

Résumé : Consultez rapidement un avocat pour les diffamations et demandes de suppression sur X (anciennement Twitter)

Avocat

La diffamation sur des plateformes telles que X (anciennement Twitter) peut arriver à n’importe qui, et ce n’est certainement pas une affaire qui concerne uniquement les personnes qui n’utilisent pas activement les réseaux sociaux. En cas de préjudice dû à la diffamation, il est crucial de réagir rapidement.

Il existe diverses mesures à prendre, allant de la demande de suppression de publication à la demande de divulgation des informations de l’émetteur, en passant par la réclamation de dommages et intérêts. Cependant, gérer cela seul peut être assez difficile et lourd, c’est pourquoi il est recommandé de consulter un avocat.

En particulier, pour les demandes de divulgation des informations de l’émetteur, il existe un problème lié à la durée de conservation des logs. Afin de ne pas perdre les preuves et de progresser rapidement dans la réponse, veuillez consulter un avocat sans tarder. Agir rapidement pour demander la suppression des publications diffamatoires et prendre des mesures légales est essentiel pour résoudre les problèmes de diffamation.

Présentation des mesures proposées par notre cabinet

Le cabinet d’avocats Monolith combine une expertise en IT, et plus particulièrement dans le domaine de l’Internet, avec une solide expérience juridique. Ces dernières années, les dommages à la réputation et les diffamations qui se propagent en ligne sont devenus des “tatouages numériques” qui peuvent causer de graves préjudices. Notre cabinet propose des solutions pour lutter contre ces “tatouages numériques”. Vous trouverez plus de détails dans l’article ci-dessous.

Domaines d’intervention du cabinet Monolith : Digital Tattoo[ja]

Managing Attorney: Toki Kawase

The Editor in Chief: Managing Attorney: Toki Kawase

An expert in IT-related legal affairs in Japan who established MONOLITH LAW OFFICE and serves as its managing attorney. Formerly an IT engineer, he has been involved in the management of IT companies. Served as legal counsel to more than 100 companies, ranging from top-tier organizations to seed-stage Startups.

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